Chroniques

Il était une fois, le Roi et les escobars…

Il était une fois un royaume situé dans une zone houleuse, perturbée, déstabilisée… Ce royaume ne possédait ni pétrole ni mines d’or, mais était riche de sa population, de sa jeunesse et de sa communauté installée à l’étranger. Il était dirigé par un monarque proche de ses compatriotes et veillant à mener son pays sur les voies du progrès et d’un modernisme éclairé et éclairant, en ces temps de repli obscurantiste.

Le peuple, intuitif et pétri de bon sens, lui était très attaché. Nul ne prétendait vivre dans un pays des Mille et Une Nuits, mais chacun était conscient des avancées et des pistes tracées pour l’avenir.

Bien sûr, inégalités, disparités sociales, habitat insalubre… n’étaient pas éradiqués et trop de citoyens vivaient l’exclusion, mais petit à petit le changement se faisait sentir et surtout, surtout, chacun comprenait que le désir profond du bien-être de son peuple animait les actions du roi. Qu’il était à la fois le garant de la cohésion, le gardien de la diversité, l’initiateur du progrès et le rempart contre les dérives qui guettent une société au carrefour des chaos du monde. En effet, tout autour les dangers étaient lourds et nombre de pays, d’intérêts d’Etats ou d’intérêts individuels visaient – pour des raisons égoïstes, de pouvoir et/ou de rancœur mal digérée – à déstabiliser le royaume.

Les tirs de certains se concentraient sur le maillon fort de ce pays, le roi, et comme toujours dans ce genre d’entreprises un quarteron d’escobars était taillable et corvéable à merci, servilité volontaire et rentable, cela va sans dire !  Ils décidèrent d’en faire un film, présomptueux qu’ils étaient ; ils avaient oublié que leurs profils d’acteurs étaient identiques à ceux que l’on retrouve dans tous les films de série B : les habituels seconds rôles des films ratés.


Depuis quelques semaines la sortie de ce film était annoncée à grand renfort de communiqués, d’articles, de confidences savamment distillées, de casting survendu… Pour être franc, la population était largement indifférente à tout ce battage, y prêtaient attention les parties concernées, ceux qui étaient alléchés par les effluves s’échappant de ce fumet et ceux qui souhaitaient voir jusqu’où étaient capables d’aller ceux qui prenaient ainsi en otage 35 millions de citoyens.

Las, l’expression «La montagne a accouché d’une souris» était ici totalement déficiente pour décrire le résultat. Il serait plus juste de dire que les dialogues des acteurs s’apparentaient à une diarrhée verbale… tare récurrente de tous les polars du cinéma français, que l’on surnomme si justement des «nanars» !

Le scénario tout entier s’écrasait lamentablement, dès le début du film, quand la «consultante ès déontologie» du metteur en scène, reconnaissait sa vénalité, en avouant «qu’elle avait flanché 20 minutes et s’est vue avec beaucoup d’argent» !!!!!

Le public se levait, incrédule de s’être vu infliger ce navet, après un tel battage et s’écriait : «Tout ça pour ça !» Le lendemain un site d’info écrivait à sa une : Le titre de leur prochain film est tout trouvé : «Les Pieds Nickelés».

Toute ressemblance avec des personnages existants serait fortuite.

Ahmed Ghayat, conteur

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