
Le jeune homme qui a percuté Ghita, une fillette de quatre ans qui jouait sur le sable de Sidi Rahal, a été interpellé vendredi dernier.
Selon une source sûre de Le Site info, le mis en cause a été placé en détention et sera présenté ce lundi devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Berrechid.
« Les autorités ont traité cette affaire avec la fermeté nécessaire. Après avoir été placé en garde à vue et entendu dans le cadre de l’enquête, le mis en cause sera poursuivi en état d’arrestation pour avoir causé un accident de la circulation ayant entraîné de graves blessures et pour conduite dans des conditions inappropriées », précise notre source.
Par ailleurs, le père de Ghita a tenu à rassurer sur l’état de santé de sa fille. Il a indiqué que la fillette, qui souffrait d’un traumatise crânien ayant nécessité une intervention chirurgicale, n’est plus en réanimation.
« Ghita est actuellement avec nous, à la maison, loin du stress de l’hôpital, et essaie de surmonter cette terrible épreuve. Elle n’arrive toujours pas à assimiler ce qui lui est arrivé et refuse de porter le bandage sur sa petite tête. Elle se remet petit à petit », a-t-il confié.
Rappelons qu’en quelques heures seulement, le hashtag #JusticePourGhita est devenu viral. Une onde de colère a traversé le pays, rassemblant citoyens, militants, parents, vacanciers, tous indignés par l’arrogance et l’impunité dont certains continuent de bénéficier au Maroc. Car cette affaire ne concerne pas seulement une fillette. Elle symbolise un malaise profond.
À travers les témoignages publiés en ligne, un constat revient sans cesse : des plages marocaines sont devenues des zones de non-droit. À Sidi Rahal comme dans d’autres plages, depuis des années, les quads, les 4×4 et même les motos traversent les plages en toute liberté, entre les serviettes, les jeux de sable et les poussettes. Aucun contrôle, aucun panneau d’interdiction, aucune barrière pour empêcher ces engins dangereux de s’approcher des baigneurs. Des familles s’interrogent. Des vacanciers s’indignent.
L’histoire de Ghita doit marquer un tournant. Son nom ne doit pas rejoindre la liste des victimes oubliées. Ce drame ne doit pas être étouffé. Il doit provoquer un sursaut. Pour Ghita, pour les enfants d’aujourd’hui, pour ceux de demain. Le Maroc mérite des plages sûres.
S.L