KIOSQUE – Les pluies diluviennes et les crues qui se sont abattues sur les provinces du sud marocain, ont mis en relief des mines disséminées, selon le quotidien arabophone Al Akhbar. Un véritable danger pour la population de la région.
Selon des sources bien informées dudit quotidien, la « carte des champs » de ces engins explosifs a dû changer de lieu, suite à la grande violence des crues torrentielles qu’a connues la région du sud marocain et qui ont également fait plusieurs victimes parmi la population sahraouie. Une situation qui suggère l’intervention des unités des forces armées spécialisées pour neutraliser leurs effets afin qu’elles n’explosent pas, et par conséquent ne pas faire d’éventuelles victimes.
A cet effet, et selon des sources sur place, les autorités locales et les services des forces armées royales ont alerté les habitants de la région pour ne pas s’y approcher, ni toucher tout corps ou engin douteux, par mesure de précaution, en attendant le retrait du niveau d’eau, afin de procéder à l’opération de déminage de la zone submergée par les eaux.
Les mêmes sources ont assuré que l’armée marocaine possède déjà la carte des champs minés dans ladite région. Pour rappel, ces mines et autres engins explosifs ont été implantés, lors de la guerre des sables entre le Maroc et l’Algérie en 1963, et dont les unités marocaines spécialisées ont déjà déterré pas moins de trente mille mines antitanks et cinquante mille mines antipersonnel, à travers les provinces sahariennes du Sud marocain et ce, depuis 1980. Celles-ci ont été semées par les milices du front polisario et les militaires algériens qui s’infiltraient dans le Sahara marocain.
A noter que les provinces en question ont connu de fortes précipitations de pluies torrentielles, dont la moyenne a dépassé les 30 millimètres cubes, accompagnées de vents très forts, ce qui a causé de grands flux au sein du oued Assakia Al Hamra et la hausse de son niveau d’eau, avec la coupure au niveau de la route nationale 14 reliant As Smara et Tan Tan et d’autres routes, ainsi que l’isolement de certaines zones de la région.
S. A.