Le secrétaire général adjoint du parti de la Lampe a expliqué que c’est le droit du « frère » Benkirane de prendre toute décision qu’il juge lui convenir. Cependant, Slimane El Amrani a exprimé son regret quand à la décision de l’ancien chef de gouvernement et ex-patron du parti de quitter le navire PJDiste ou, du moins, de « geler » son adhésion.
Pour rappel, Abdelilah Benkirane a mis ses menaces précédente en exécution après l’adoption par le Conseil de gouvernement, jeudi dernier, du projet de loi concernant la culture du cannabis de son utilisation dans des usages médicamenteux et industriels.
Lors d’une rencontre de la Chabiba PJDIste, dimanche 14 mars, El Amrani a réitéré que la décision de Benkirane « nous a fait mal et qu’il va nous manquer ». Il n’a pas également manqué de rappeler le rôle important joué par l’ancien patron du PJD et les efforts qu’il a consentis dans l’édification du projet du parti. El Amrani a ainsi rappelé le rôle important de Benkirane pendant la période dite celle « du blocage ». Et malgré les difficultés inhérentes à celle-ci, a-t-il précisé, « Benkirane a su sauvegarder l’unité du parti jusqu’au Congrès qui a élu Dr Saâeddine El Othmani comme nouveau secrétaire général ».
Slimane El Amarani a poursuivi en assurant que le PJD ne doit pas être jugé selon les avis personnels de ses membres, quelles que soient leurs fonctions et leur place au sein du parti. Seules les décisions et les mesures émanant des instances du PJD sont à même de porter un jugement objectif, mettant en garde contre des publications, via les réseaux sociaux, de certains membres et comportant des superfluités.
La situation actuelle du parti « a besoin de nouveaux outils didactiques susceptibles d’enrichir les débats internes. L’examen et l’évaluation de notre démarche de gérer les affaires courantes sont également nécessaires. Pour ce faire, nous devons nous atteler à une étude collective de ce que se produit », a conseillé le SG adjoint du Parti de la Justice et du Développement.
El Amrani a aussi prédit que la prochaine session du Conseil national sera décisive et l’occasion idoine de revoir les cartes de la scène politique.
Larbi Alaoui et Naima Lambarki