Critiqué de tous bords, la série noire continue pour Hamid Chabat

Un jour après le communiqué du ministère des affaires étrangères sur la souveraineté de la Mauritanie, c’est l’ex-secrétaire général du parti de l’Istiqlal qui publie un communiqué pour dénoncer les propos de Hamid Chabat concernant les circonstances de l’entrée au gouvernement de Benkirane en 2012.

Hamid Chabat avait déclaré lors de son fameux speech devant les membres du conseil national de l’UGTM, que Abbas El Fassi aurait reçu des instructions directes de la part des conseillers du Roi Fouad Ali El Himma et Zoulikha Naciri. Ces derniers lui auraient présenté la liste des ministres istiqlaliens qui devaient participer à l’équipe gouvernementale. Faux, rétorque Abbas El Fassi, qui se dit indigné par ce mensonge manifeste qui remet en cause la crédibilité de sa personne et de celle des conseillers du Roi. Il a précisé, dans son communiqué, que les négociations avaient été menées dans un esprit de patriotisme, prenant en considération les intérêts supérieurs de la nation, et qu’il n’a jamais été question de marchandage.

Et Abbas El Fassi de conclure que l’actuelle direction a mis le parti à genoux, notamment avec les résultats catastrophiques obtenus lors des précédentes élections locales, régionales et législatives.

Taoufik Jdidi

Voici le texte intégral de la mise au point de Abbas El Fassi, en réponse à un extrait du discours de Hamid Chabat du 24 décembre:

« Des quotidiens et sites électroniques ont publié le 26 décembre courant un extrait du discours prononcé par le secrétaire général du parti de l’Istiqlal le 24 décembre.

Selon les déclarations du secrétaire général sur les circonstances de la formation du gouvernement en 2012, « le comité exécutif du Parti de l’Istiqlal avait décidé d’éteindre les téléphones si certaines conditions revendiquées par le Parti n’étaient pas satisfaites, dont l’obtention du ministère de l’Equipement et du Transport ainsi que d’autres secteurs importants et que nous sommes convenus que si ces conditions ne sont pas remplis, nous n’allons pas faire partie du gouvernement ».

M. Chabat a ajouté que « ce qui s’était passé était l’arrivée de M. Fouad Ali El Himma et Feue Zoulikha Nasri au domicile du secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, qui lui avaient remis la liste des ministres du Parti de l’Istiqlal ».

Le secrétaire général auquel fait référence M. Chabat est l’auteur de cette mise au point et je tiens à souligner à vos lecteurs qu’en tant que secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, j’ai conduit les discussions pour la formation des gouvernements successifs depuis le gouvernement d’alternance avec un grand sens de patriotisme national et dans un esprit empreint de confiance et la sincérité.

S’agissant du gouvernement formé par M. Abdelillah Benkirane en 2012, j’ai mené les discussions, au côté de deux membres du comité exécutif après la décision unanime du Conseil national du Parti pour la participation au gouvernement de M. Abdelilah Benkirane.

Je tiens à confirmer que pour les quatre gouvernements auxquels le Parti de l’Istiqlal a participé ou avait conduit, toutes les parties étaient soucieuses de respecter la constitution dans son texte et son esprit.

Le Parti estime que sa participation au gouvernement de M. Abdelilah Benkirane serait honorable, eu égard à la personne des ministres isliqlaliens candidats, la variété de la représentativité régionale et l’importance et le poids des secteurs confiés au Parti, ce qui confirme la concordance de ce résultat avec la décision du Conseil national concernant les critères de sélection.

Ainsi, le Parti a géré les secteurs suivants :.

– Le ministère de l’Economie et des finances.

– Le ministère de l’Education nationale.

– Le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement.

– Le ministère de l’Artisanat.

– Le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger.

– Le ministère délégué des Affaires étrangères et de la Coopération.

Ainsi, il s’avère que les propos de M. Hamid Chabat sont faux et infondés et n’affecteront en rien ma crédibilité ainsi que celle de M. Abbas El Fassi et Fouad Ali El Himma et de Feue Zoulikha Nasri.

Il s’avère également que le retrait du Parti de l’Istiqlal en 2013 du gouvernement était incompréhensible pour les militants et pour l’opinion publique.

Le Parti a payé cher son retrait du gouvernement comme l’ont prouvé les résultats des dernières élections communales et législatives.