Ce qu’il faut retenir du dernier discours Royal

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Par LeSiteinfo avec MAP
Le discours royal à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année législative interpelle, sur un ton direct et sans ambages, toutes les forces vives de la Nation sur l’urgence de promouvoir une administration tournée, avant tout, vers le citoyen et l’intérêt général.
Mohammed VI a eu à cœur de remettre les pendules à l’heure sur la relation entre l’administration et le citoyen.
C’est la raison pour laquelle le Souverain conçoit la gestion des affaires des citoyens comme « une responsabilité nationale et une charge considérable » qui ne doit souffrir ni laisser-aller ni procrastination.
C’est sur un ton ferme que le Roi s’élève contre ceux qui exploitent leur mandat en tant que représentants des citoyens pour vaquer à leurs propres affaires ou celles de leurs partis au grand dam de l’intérêt général.
« S’ils ne veulent pas faire leur travail, et si régler les affaires des citoyens, au niveau local ou régional ou même national, ne les intéresse pas, alors pourquoi se dirigent-ils vers l’action politique ? », affirme le Souverain.
Le Roi rappelle que le véritable engagement partisan et politique commande de placer le citoyen au-dessus de toute considération, un devoir qui doit passer avant les intérêts partisans et personnels.
Car, dans la conception royale, le Maroc ne sera en mesure de rejoindre le peloton de tête dans les classements mondiaux que s’il remplit les critères de l’efficience administrative, véritable locomotive de développement et de promotion de l’investissement.
Dans le même ordre d’idées, le Souverain affirme qu’il est primordial pour l’administration, qu’elle soit un consulat, une préfecture, une commune ou une délégation régionale, d’assurer sans relâche l’accueil et la prise en charge adaptée du citoyen en toute circonstance.
Le Roi évoque clairement à cet égard les opérations d’expropriation qui renvoient aux calendes grecques l’indemnisation des personnes concernées qui se plaignent parfois du non-respect des prix de vente en vigueur.
Le discours royal cite aussi les nombreux cas de lenteur des procédures judiciaires et de la non-exécution des jugements déjà rendus, notamment dans les affaires qui mettent le citoyen face à l’administration.
Les manquements en matière de remboursement des dettes contractées auprès des PME, les abus d’autorité et la longueur des délais de délivrance de certains documents administratifs sont parmi les griefs fréquents à l’égard des divers services de l’Administration.
Face à de telles situations et carences, c’est l’administration elle-même qui semble priver le citoyen de ses droits qu’elle est censée protéger et défendre.
Il n’empêche que dans certains cas, ce sont les citoyens eux-mêmes, à défaut de communication, qui ne sont pas au fait de leurs droits, comme c’est souvent le cas des affaires liées au Code de la famille.
C’est dans cette optique que le Souverain a invité le gouvernement et l’ensemble des institutions administratives et judiciaires à assurer une mise en œuvre appropriée de cette loi et à tout faire pour surmonter les problèmes révélés par l’expérience et la pratique.
L’autre question se rapporte aux obstacles qui entravent encore aujourd’hui l’investissement en dépit de la mise en place il y a des années des Centres régionaux et du guichet unique pour simplifier les démarches et accélérer le processus décisionnel.
A ce sujet, le Roi appelle à en finir avec les restrictions et les contraintes qui se dressent devant les investisseurs. Il est grand temps, a conclu le Souverain, de s’en tenir à l’esprit des réformes au service de l’investissement générateur d’emplois et de richesses et de combattre les réflexes et comportements contreproductifs.
(avec MAP)
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