Mamoun Bouhdoud, le ministre que personne ne connaît

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Voilà qu’un ministre nommé en 2013, que le peuple a (un peu) oublié, s’est enfin prononcé. 

Vous souvenez-vous d’un ministre qui s’appelle Mamoun Bouhdoud ? Parions que très peu de gens peuvent dire quelle fonction il occupe au sein du gouvernement. Ne faisons plus durer le suspense, il est ministre délégué auprès du ministre de l’industrie chargé des petites entreprises et de l’insertion du secteur informel.

Alors, vous ne vous souvenez pas de lui parce que c’est le seul ministre auquel le chef du gouvernement a signifié de garder le silence et d’apprendre à communiquer, avant de venir répondre aux questions des députés au Parlement.

Donc, le ministre a bien écouté ce conseil et a préféré travailler dans l’ombre, mis à part quelques interventions télévisées, à tel point qu’il n’a jamais affronté les représentants du peuple ni tenu une conférence de presse ou encore publié un quelconque communiqué.

Il s’est récemment exprimé et de belle manière. Il vient de faire une importante déclaration, en marge du salon de l’aéronautique de Farnborough au sud de London, où il a déclaré: «Le Maroc est devenu très compétitif dans le secteur de l’industrie aéronautique, notamment dans des segments écologiques de l’aviation privée.»

Il a même ajouté que la délégation marocaine a tenu 15 réunions de travail avec les professionnels du secteur et les investisseurs qui s’intéressent davantage au Maroc, au détriment de la Chine dont les salaires ont substantiellement augmenté.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Mamoun Bouhdoud est Diplômé de l’Ecole Nationale supérieure des Mines en 2008 et de l’Ecole polytechnique de Paris en 2007, M. Bouhdoud avait occupé entre 2008 et 2012 le poste de responsable de l’équipe trading option sur matières premières-Soft à Morgan-Stanley.

Durant la même période, il a également occupé le poste de responsable de gestion des risques d’exposition aux marchés des matières premières (pétrole et céréale).

Membre du Rassemblement National des Indépendants, il a exercé, en 2007, en tant qu’ingénieur financier sur dérivés actions, développement et implémentation de stratégies hautes fréquences d’arbitrage statistique à la Société Générale -Corporate and investment Banking-Paris.

T.J.