Journée du livre pour enfant: l’organisateur raconte ses déboires avec la commune

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Après la publication de l’article relatant l’aventure de l’organisation de l’événement « L’histoire est un bon moyen d’encourager la lecture chez l’enfant » à TangerYoussef Serhani, organisateur de cet évènement, a contacté Le Site Info pour raconter sa version des faits.

« On a voulu célébrer la journée du livre pour enfant, dans le but d’encourager les enfants des écoles publiques à lire. On a essayé d’organiser un festival du conte, ayant pour thème: « L’histoire est un bon moyen d’encourager la lecture chez l’enfant ».

« Ceci représente une première dans la région du nord du Maroc et surtout dans la ville de Tanger. L’idée consistait à inviter quelques conteurs à cette journée, des poètes, des écrivains et des journalistes, et à raconter des petites histoires aux enfants pour que ce festival soit à la hauteur. On avait besoin d’un budget et de livres gratuits pour les enfants ».

C’est l’amour de la lecture qui a poussé Youssef Serhani et sa nièce, Amal Mazouri, à se rendre dans les locaux d’une association de Tanger liée à l’édition, pour discuter de la réalisation de cet événement. Déclarant n’avoir pas compris le thème de l’événement ainsi que son objectif, cette association a répondu par la négative à l’aide demandée.

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Après avoir essuyé ce refus, Youssef Serhani s’est dirigé vers la commune urbaine de Tanger : «La demande d’aide comprenait une bâche anti-UV ainsi qu’une centaine de livres dont le prix fixe de chacun s’élevait à 5 dirhams».

Les personnes contactés ont répondu qu’elles refusaient de lui procurer la bâche et que pour les livres, elles devaient soutenir une demande écrite et la déposer au bureau d’ordre, sans se soucier de la date de l’évènement qui approchait à grands pas.

« Le circuit de l’administration est tellement lent… La bureaucratie ambiante de la commune m’a découragé ! », déclare Youssef Serhani.

Employé au port de Tanger, au sein d’une société en liaison avec l’import-export, Youssef Serhani était dans l’incapacité d’assurer son travail et de continuer la bataille pour la réalisation du projet. C’est pour cela qu’il n’a pas eu le temps d’insister davantage auprès de la commune. Voyant qu’il ne se représentait pas, la commune en a profité pour refuser le dossier et le clore.

Désespéré, il était sur le point de tout annuler. Mais c’est sa nièce, Amal Mazouri, conteuse au sein de l’institut français de Tanger, qui l’a incité à proposer leur projet à l’institution française.

« L’institut français n’a pas réfléchi à deux fois et a tout de suite accepté et nous aider, par le biais de l’offre d’une centaine de livres dont les prix varient entre 30 et 100 dirhams et de l’organisation de l’évènement dans une salle d’activités de la médiathèque de la Fondation Mohammed VI de Tanger, avec la mise à notre disposition de documents audiovisuels », raconte l’organisateur passionné.

D’après lui, l’évènement s’est passé dans de très bonnes conditions. Plus de 90 enfants, issus des écoles publiques de Tanger ont pu bénéficier du soutien de l’institut français et savourer les contes relatés en français par Amal Mazouri. Parmi les invités d’honneur, étaient présents Ahmed Dahrachi, conteur d’histoires pour enfants en arabe, et Leaticia Trouppée, conteuse pour enfants au sein de l’institut français.

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