New Delhi: l’ancien ministre du droit des femmes accusé de viol

L’ancien ministre chargé du droit des femmes dans le gouvernement de New Delhi accumule les scandales. Limogé à cause d’une supposée « sextape », il vient d’être arrêté à la suite d’une plainte pour viol.

Sandeep Kumar a été arrêté, samedi 3 septembre, peu après avoir été démis de ses fonctions de ministre du droit des femmes et des enfants de la région qui couvre la capitale indienne.

Une vidéo, le montrant en train d’embrasser deux femmes, s’est retrouvée entre les mains de la télévision locale et a déclenché un premier scandale. Cette affaire continue de le faire plonger puisque, comme l’explique Vikramjit Singh, commissaire adjoint de la police de New Delhi : « Il a été arrêté à la suite d’une plainte déposée par l’une des femmes qu’on voit sur la vidéo. Elle accuse Kumar de l’avoir violée. L’enquête ne fait que commencer. »

La plaignante, une femme mariée, qui ne peut être identifiée pour des raisons légales, accuse l’ancien ministre d’avoir mis des sédatifs dans son verre avant de l’agresser sexuellement, a ajouté le policier. Les faits se seraient produits l’année dernière, au domicile de Sandeep Kumar. La plaignante affirme que le ministre lui avait promis, entre autres, un emploi. La seconde femme qui figure sur la vidéo n’a pas encore été identifiée, mais la police cherche à recueillir son témoignage.

Un complot

La vidéo de neuf minutes a été envoyée, mercredi soir, à une chaîne de télévision locale et au chef de l’exécutif de New Delhi, Arvind Kejriwal, qui a immédiatement limogé son ministre.

Dans quelques extraits diffusés par la télévision, on voit le ministre sur un lit, vêtu seulement d’un short, en train d’embrasser une des deux femmes. La presse locale a rapporté que, dans d’autres extraits, il a été filmé en train d’avoir des relations sexuelles avec l’une d’elles.

Sandeep Kumar, marié et père d’un enfant, a démenti toute inconduite et affirme que la vidéo a été montée de toutes pièces pour ternir son image politique.

Cette affaire vient, en tout cas, ternir l’image de sa famille politique, le mouvement Aam Admi, au pouvoir à New Delhi et dirigé par Arvind Kejriwal, champion de la lutte contre la corruption.

Le parti avait défait le BJP du premier ministre indien Narendra Modi, lors des élections, l’année dernière, dans la capitale, notamment grâce à cette image, mais certains de ses parlementaires se sont retrouvés englués dans des scandales, y compris des accusations de viol, de tentative de meurtre et de corruption.

(Avec AFP)