Interdits d’exister au Maroc, les Chiites dénoncent leur situation

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Les autorités marocaines ont refusé le dépôt du dossier demandant de déclarer officiellement la création de l’association nationale de la communauté chiite marocaine «Rissaliyoune Takaddoumiyoune» (Messagers progressistes). 

Ce refus a été consigné dans un procès verbal par un huissier de justice.

Par ailleurs, les activistes chiites ont appelé la gauche marocaine à créer un mouvement populaire historique pour se remettre sur la bonne voie et encadrer la population.

Al Massae rapporte qu’ils ont demandé à la gauche de s’inspirer de l’expérience de l’Amérique latine qui constitue, à leurs yeux, un modèle de réconciliation entre la religion et la révolution.

Des sources de cette association non reconnue ont accusé les autorités d’avoir violé la constitution et la loi, tout en niant cibler le chef du gouvernement, son parti ou toute autre formation politique:

« Nous menons, en tout et pour tout, une bataille juridique seulement pour faire face à l’abus de pouvoir et à la non-conformité avec la loi du refus de notre dossier de déclaration de la fondation de notre association. Et nous n’acceptons pas d’être instrumentalisés par certains dans une guerre électorale précoce dans laquelle nous n’avons rien à faire » !

Une réunion a récemment eu lieu entre des activistes et l’ambassade américaine de Rabat, rapporte par ailleurs hespress. Les activistes chiites de Washington ont insisté pour la tenue de cette réunion car ils voulaient dénoncer la « réalité sur le cas de la liberté des cultes au maroc et surtout par rapport aux chiites ».
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