Révélations sur un trafic d’infos sur des fiches S à destination du Maroc

Un policier de l’aéroport d’Orly est accusé d’avoir fourni illégalement des informations à un agent du renseignement marocain. C’est Libération qui rapporte cette information en Une ce mardi. Le quotidien parle d’espionnage illégal de la France par le Maroc pendant plusieurs années.

Le 31 mai dernier, le policier a été mis en examen et le directeur d’une société de sûreté de l’aéroport, soupçonné d’être l’intermédiaire, est en détention provisoire. Selon Libération qui a reconstitué l’affaire, le policier aurait transmis, pendant plusieurs années, des informations en échange de voyages offerts. « Billets d’avion, hôtels quatre-étoiles, tout était réglé pour le fonctionnaire et les siens », note le quotidien. Ce dernier, Driss A. aurait bénéficié d’informations de la part du policier.

« En septembre 2014, le capitaine Charles D. prend la tête de l’ »unité d’information » de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport parisien d’Orly. Cette petite structure de sept fonctionnaires a la double mission de se renseigner sur l’ambiance sociale de l’aéroport – des salariés préparent-ils une grève ? – et de concourir à la lutte contre le terrorisme, en surveillant les éventuelles radicalisations des employés d’Orly et en faisant le lien entre l’immigration et les services antiterroristes français », précise Libération.

Toujours selon Libération « entre 100 et 200 rapports de passages de fichés S à la frontière ont ainsi été confiés à Driss A. illégalement ». Un agent des renseignement marocain récupérait ensuite le tout. Lutte contre le terrorisme, mais aussi information concernant le voisin algérien auraient concerné les documents.

S.L.

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