Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’assassinat du jeune Franco-Marocain Hamza Hammouis, abattu le 14 août par un Afro-Américain, à Evanston, dans la banlieue nord de Chicago.
Selon le Chicago Tribune, la police a retrouvé sur l’homme arrêté dans le cadre de cette affaire l’arme ayant servi à tuer Hamza. « Cette arme s’est avérée appartenir à la victime, a déclaré la police », mardi. Alors que l’homme est confronté à des accusations de port et d’usage d’arme dans ce drame, la police a révélé que les accusations liées à l’homicide ne seraient pas déposées contre le meurtrier.
De ce fait, le bureau du procureur de l’État du Comté de Cook a refusé d’approuver les accusations de crime liées à l’homicide après avoir examiné un rapport de la police d’Evanston, a déclaré à la presse le commissaire de la police d’Evanston, Joseph Dugan.
Mais un représentant auprès du bureau de l’avocat de l’État, dans un courrier électronique envoyé mercredi après-midi, a déclaré que l’affaire concernant les accusations d’arme était toujours en cours d’instruction.
Le commissaire Dugan a précisé que lorsque la police d’Evanston a arrêté l’homme près de sa maison, au sud de Chicago, une arme de poing Glock 9mm a été trouvée dans son sac à dos. C’était le même pistolet que Hammouis portait sur lui et avec lequel il a été abattu.
« La victime a apporté sur la scène une arme à feu chargée », a déclaré Dugan, ajoutant que Hammouis s’est impliqué dans un conflit dans lequel son fusil lui a été enlevé. La police a déclaré que Hammouis n’avait pas de permis de port d’arme et que le pistolet avait été acheté par un parent. En plus des témoignages recueillis, la police a également utilisé des séquences de caméras de surveillance dans les entreprises voisines et à la gare pour faciliter l’enquête.
« Il n’y a rien qui montre ou prouve que la victime et le meurtrier se connaissaient », a déclaré Dugan en précisant que l’homme est la seule personne que la police a arrêtée dans le cadre de la mort de Hammouis.
La femme de Hammouis, Jennifer Hess, a déclaré, mardi, qu’elle était « extrêmement choquée » qu’aucune accusation ne soit déposée relativement à la mort de son mari: « La famille de Hamza et moi-même, nous sommes très en colère de cette décision et nous ne croyons pas que ce soit juste . Le meurtrier a traversé la rue et a commencé à nous déranger. J’ai vu de mes propres yeux comment Hamza était sans défense et que le criminel lui a brusquement tiré dessus ». Elle a ajouté que la famille de Hammouis et elle avaient l’intention de contacter les consulats français et marocain pour suivre l’affaire et pour que justice soit faite.
N.B.