Le silence avait beaucoup trop duré. Très critiquée sur les réseaux sociaux pour ne pas avoir parlé de l’affaire de l’agression d’une fille dans le bus à Casablanca, Bassima Hakkaoui est enfin sortie de son silence…par écrit!
Sur Facebook, la ministre de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social écrit:
« Tout le monde est concerné par ce crime, tout le monde a une part de responsabilité. Comment un mineur peut donc commettre un tel acte de violence et être heureux? Comment peut-il se satisfaire d’un tel acte? » se demande la ministre. Bassima Hakkaoui « félicite la police pour avoir capturé les coupables » et promet qu’elle fera tout pour accélérer les textes de loi pour protéger les femmes face à la violence, notamment dans la rue.
Mardi dernier, un post Facebook de Omar Dahbi, Directeur central des Rédactions de Medi1tv, avait été partagé en masse sur les réseaux sociaux. « La ministre de la Femme ne daigne pas prendre la parole », avait-il écrit. « Elle considère peut-être qu’elle n’est pas concernée. Peut-on imaginer une homologue européenne qui ne s’exprimerait pas en pareil cas? Elle ne sait pas quoi dire, peut-être. Ou, et c’est le plus probable, elle pense comme ces détraqués qui s’expriment depuis hier sur Facebook, pour dire que c’est la faute à la jeune fille. De toutes façons, il n’est pas normal d’avoir une ministre de la Femme qui, elle-même, est incapable de se libérer et qui est enfermée dans un foulard », pouvait-on lire.
Et de conclure: « Comment peut-on espérer d’elle d’œuvrer à l’émancipation de la Femme. Je crois qu’il est temps que tous ceux qui cherchent à ce que notre société s’émancipe et se libère de tout ce qui freine la mise en œuvre des énoncés constitutionnels qui instaurent le droit à la liberté individuelle se mobilisent et s’insurgent contre ceux qui veulent nous tirer en arrière et nous ramener à l’ère médiévale ». De toute évidence, le message est passé.
Soufiane Laraki