Affaire Hamieddine: El Othmani promet de hausser le ton

Le Chef du gouvernement et Secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, s’est une nouvelle fois exprimé sur l’affaire Hamieddine. Une affaire qui a fait les choux gras de la presse ces derniers jours.

Dans son allocution à l’occasion de l’ouverture de la 4e Conférence nationale du dialogue interne du PJD à Marrakech, El Othmani a indiqué que les membres du parti adoptent « une position unanime à ce sujet ».

Le patron du Parti de la lampe a par ailleurs tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles cette affaire a alimenté la controverse au sein du parti. « Ceux qui prétendent l’existence de différends autour de cette question au sein du PJD se trompent. Ce n’est que dans leurs rêves. La réalité est tout autre », a-t-il affirmé, ajoutant que « ces parties ont pris l’habitude de ne pas voir les choses telles qu’elles sont ».

Réitérant la « solidarité absolue » du Parti avec Hamieddine, El Othmani a fait savoir qu’il continuera à défendre le dirigeant PJDiste, et qu’il annoncera de nouvelles mesures dans ce sens. Il a également souligné que le PJD est solidaire de Hamieddine parce que l’affaire avait déjà été jugée et que l’Instance Équité et Réconciliation s’était également prononcé sur ce dossier.

« La décision du juge d’instruction près la Cour d’appel de Fès de poursuivre Abdelali Hamieddine pour complicité de meurtre est incomprise et hors-contexte », a-t-il conclu.

Rappel des faits

L’histoire s’est passée le 23 février 1993 à proximité de la faculté de droit Dhar Mehraz de Fès. Des étudiants appartenant au mouvement Réforme et renouveau et à Al Adl Wa Al Ihssane ont intercepté deux autres étudiants de gauche, Benaïssa Aït El Jid et Haddioui El Khammar, qui étaient à bord d’un taxi. Ils ont ainsi violemment agressé les deux victimes, tué le premier et blessé le deuxième.

Impliqué dans ce meurtre, Hamieddine, inculpé, a écopé de deux ans de prison ferme. Il a par la suite été innocenté, au grand dam de la famille d’Ait El Jid qui n’a pas toléré la décision de la justice.

Des années après, l’affaire a ressuscité grâce au témoignage d’El Khammar qui a failli perdre la vie, avec Ait El Jid, si ce n’est l’aide de quelques personnes présentes pendant la dispute.

K.Z.