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Sahara marocain: le polisario à court d’arguments à Bruxelles

La scène était pathétique ce jeudi au Parlement européen. Elle donnait à voir un polisario aux abois, rasant les murs, à court d’arguments et surtout incapable d’honorer, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, un face-à-face avec les vrais représentants des populations sahraouies, venus de Laayoune et de Dakhla parler au nom des forces vives des régions du sud du Royaume du bénéfice et de l’impact sur ces populations des accords agricole et de pêche entre le Maroc et l’Union européenne.

La séance était organisée par la commission du Commerce extérieur du Parlement européen (INTA) qui effectue un travail de monitoring pour s’assurer du bénéfice des populations des recettes que génèrent les deux accords.

A ce sujet, le président du Conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Yanja Khattat et la vice-présidente du Conseil de la région de Laayoune Fatima Siyda ont eu tout le loisir d’exposer aux députés européens, membres de la commission INTA, les avantages des deux accords et leur impact sur le développement local et la vie de la population.

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, ils ont exprimé leur regret de voir des membres du polisario préférer la fuite en avant et éviter le face-à-face avec les vrais représentants des populations du Sahara qui sont les élus et les différents acteurs de la société civile des provinces du sud qui participent, en toute autonomie et de manière démocratique et inclusive, à la gestion de la chose locale et bénéficient des fruits de la croissance économique comme leurs concitoyens dans l’ensemble du Royaume.

Les représentants des deux régions ont souligné à cette occasion la plus-value enregistrée en matière d’emploi des jeunes et de développement des deux secteurs, appelant les députés européens à soutenir l’adoption des deux accords dont les retombées se font sentir de manière tangible sur la région.

Les deux élus n’ont pas manqué de souligner, à cette occasion, l’essor économique que connaissent les provinces du sud du Royaume à la faveur des projets d’envergure lancés dans la région, portés par la vision royale d’un développement intégré et inclusif qui profite à tous.

Des représentants d’ONGs ont de leur côté affirmé que l’apport en termes de création d’emploi et de développement local des accords de partenariat avec l’Europe a été important, appelant à le consolider davantage dans l’intérêt des populations.

L’accent a également été mis, lors de ce débat, sur l’approche de consultation adoptée par la Commission européenne auprès des populations et acteurs concernés en vue de réunir toutes les conditions de renouvellement des accords avec l’UE.

Il importe de rappeler, dans ce contexte, l’intervention du commissaire européen chargé des Affaires économiques et financières, fiscalité et douanes, Pierre Moscovici, mercredi soir, devant la même commission INTA dans laquelle il a assuré que tous les acteurs concernés avaient été consultés, regrettant le refus, maintes fois exprimé par certaines organisations de répondre positivement à l’invitation de la Commission européenne.

«La Commission et le service d’action extérieure ont mené une consultation large et inclusive avec tous les acteurs concernés. Ils se sont en majorité exprimés en faveur de l’accord », a affirmé Moscovici, regrettant le refus de certaines organisations, notamment le polisario, de participer à ces consultations.

« La main a été tendue et tous les efforts ont été faits pour pousser ces organisations à venir aux réunions que nous avons prévues avec elles», a-t-il ajouté.

La dérobade flagrante du polisario est ainsi connue de tous. L’incapacité de ses soi-disant représentants de développer des arguments solides pour étayer ses thèses fallacieuses est révélée au grand jour. Ses activistes et leurs maîtres penseurs à Alger préfèrent l’intrigue, la manipulation, la conspiration et le lobbying toxique comme mode opératoire plutôt que le langage de la vérité, la confrontation et le débat.

Ces manœuvres permettent au polisario de raconter sa propre version à qui veut l’entendre. De maintenir en otage, sous l’œil vigilant de l’armée algérienne les populations sahraouies séquestrées à Tindouf qu’il utilise comme monnaie d’échange contre l’aide humanitaire qu’il détourne à tour de bras. Les mêmes manœuvres permettent à l’Algérie d’autre part de survivre par la stratégie de tension qu’elle entretient avec le Maroc et en même temps d’occulter les signaux perceptibles de la déliquescence du régime et son incapacité d’offrir d’alternatives à la jeunesse algérienne.

Le Maroc serein dans sa démarche, fort de la justesse de sa cause nationale et bénéficiant du large soutien de la communauté internationale, adopte quant à lui l’approche de l’argumentaire construit sur les vérités historiques et les bases juridiques, confortées par la forte adhésion populaire et l’unanimité nationale autour de la marocanité du Sahara. Sa proposition inédite d’autonomie dans les provinces du sud est une solution unioniste qui garantit à la fois le règlement politique de ce conflit artificiel, la stabilité régionale et l’intégration maghrébine.

Adil Zaari Jabiri


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