En marge de la COP22 qui se tient à Marrakech, le ministère de l’environnement et la Banque mondiale ont dévoilé les résultats d’une étude menée entre mai 2015 et juin 2016. Ainsi, il en ressort que le coût de la dégradation environnementale pour le Maroc s’élève à 33 milliards de dirhams, soit 3.52% du PIB au titre de l’année 2014 prise comme période de référence, et seuls les dégâts causés par les émissions à effet de serre engloutissent 1.62% du PIB.
L’étude montre que c’est la pollution de l’eau qui est la cause principale de cette dégradation, notamment la surexploitation des eaux de la nappe phréatique et le déversement des eaux usées industrielles.
Ainsi, le coût de la dégradation de l’eau s’élève à 12 milliards de dirhams, soit 1.3% du PIB. Mais la facture la plus salée, c’est-à-dire 68% provient des effets de la mortalité liée à la pollution de l’air surtout dans les grandes villes comme Casablanca, Marrakech et Tanger.
Quant à la dégradation des sols, à cause du défrichement ou la désertification, elle représente 2.7 milliards de dirhams ou 0.5% du PIB, il en est de même des effets des déchets sur l’environnement.
Malgré ces chiffres, les experts de la banque mondiale enregistrent un léger mieux par rapport à la situation qui prévalait en 2004, grâce à des programmes engagés dans le secteur de l’eau, de la forêt, du littoral et de la maîtrise des déchets.
M.D