Politique

Le drame des jeunes Sahraouies adoptées en Espagne et séquestrées à Tindouf (Europa Press)

L’agence de presse espagnole Europa Press a publié dimanche un reportage où elle dénonce le « drame » de centaines de jeunes femmes Sahraouies qui ont été adoptées par des familles en Espagne puis kidnappées et retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf.

Europa Press recueille dans son reportage le témoignage de l’une de ces jeunes filles dénommée Zahra qui vivait avec sa famille adoptive près de Huelva (sud de l’Espagne), avant d’être kidnappée par sa famille biologique dans les camps de Tindouf et réussir à s’enfuir et regagner une autre fois l’Espagne.

« A l’instar de Zahra, d’autres jeunes Sahraouies, dont certaines possèdent la nationalité espagnole comme les jeunes Mahjouba et Maloma Morales, ont été victimes de séquestrations dans les camps du polisario et ne peuvent plus mener une vie normale comme elles le faisaient auparavant en Espagne », déplore l’agence de presse espagnole.

Adoptée à l’âge de six ans, la jeune Zahra affirme qu’elle ne voulait pas au départ se séparer de sa famille à Tindouf.

« Je ne voulais pas quitter ma famille et j’ai été obligée à le faire. On t’oblige à changer ta vie et par la suite on veut tout chambouler de nouveau. C’est une expérience dure », a déclaré Zahara qui a relaté à l’agence de presse espagnole le calvaire enduré dans les camps des séparatistes du polisario et les difficultés vécues avant de pouvoir revenir en Espagne pour y retrouver sa vie normale.

Zahra a affirmé connaître d’autres cas similaires de jeunes filles Sahraouies kidnappées et retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf.

Le journal espagnol El Mundo avait publié en janvier un article où il avait souligné que plus de 150 jeunes filles Sahraouies, dont certaines possèdent la nationalité espagnole, sont retenues contre leur gré dans le camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.

« Ces filles avaient quitté les camps de Tindouf pour pouvoir étudier, préparer leur avenir et être libres (…) Certaines possèdent la nationalité espagnole et ont passé plus de la moitié de leur vie en Espagne. Un jour, elles ont décidé de rendre visite à leurs familles biologiques, mais ne sont jamais revenues en Espagne ».

MAP


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