Politique

Ahmed Haou raconte sa rencontre, en prison, avec Haj Tabet (VIDEO)

Ex-condamné à la peine capitale, alors qu’il était un jeune étudiant de 22 ans, condamnation commuée ensuite  en peine à perpétuité pour finalement être gracié après dix ans dans le couloir de la mort, Ahmed Haou continue à narrer des péripéties d’évènements  politiques et autres qu’a connues le Maroc pendant les années 70 du siècle dernier. Et ce, dans le cadre de la série de Le Site info, « Hikayat ».

Dans ce nouvel épisode, le quatrième de la présente série, l’ex-membre de l’organisation clandestine, la Chabiba islamiya, fondée et dirigée par Abdelkrim Moutei, qu’il avait rejointe en 1978, et l’un des fondateurs du Forum pour la Vérité et la Justice et ancien membre de son Bureau exécutif, raconte sa rencontre en prison, avec un personnage tristement célèbre qui avait défrayé la chronique et fait la Une de tous les journaux depuis son arrestation, sa condamnation à mort et son exécution dans une forêt des environs de kénitra, dans les années 90;

Il s’agit du commissaire Mohamed Mustapha Tabet, plus connu sous le sobriquet de « Haj Tabet », accusé d’avoir commis des viols (quelque 500 femmes, entre célibataires, mariées , divorcées , veuves, et même des mineures) enregistrés sur des cassettes vidéos pornographiques (au moins 118), dont certaines montraient des personnalités influentes de l’époque dans des « positions compromettantes » avec des femmes.

L’invité de  » Hikayat » raconte que Haj Tabet n’avait pas été détenu dans le couloir de la mort de la prison de Derb Moulay Chrif, mais dans le quartier D, face au centre de santé. Et de préciser que le commissaire principal des RG, à Casablanca, était en compagnie de détenus qui voyaient en lui un homme d’autorité et de pouvoir, et lui-même croyait dur comme fer que son  affaire n’était « qu’un nuage d’été » et qu’il allait s’en sortir indemne.


Ceci, précise Ahmed Haou, car Haj Tabet était en possession de nombreux secrets et des vérités sulfureuses, grâce à un réseau tentaculaire qu’il avait réussi à créer pendant sa carrière. Des secrets et vérités qu’il n’a révélés à quiconque, se contentant de dire à sa femme (ndlr, on ne sait laquelle des deux épouses car le mis en cause était bigame) qui venait lui rendre visite en prison: « L’autorité a fait de moi un monstre et si je n’avais pas commis tous ces viols, j’aurais perpétré des meurtres ».

Larbi Alaoui

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