Politique

Guerguarate: large soutien international à l’intervention marocaine

Par LeSiteinfo avec MAP

L’action du Maroc pour rétablir le trafic civil et commercial au niveau du passage d’El Guerguarat, après plus de trois semaines de blocage à cause des agissements des milices du « polisario » dans la zone tampon, continue de susciter un large élan de soutien international.

Depuis l’annonce de l’opération des Forces Armées Royales (FAR) pour déloger les miliciens du « polisario » de cette zone tampon et sécuriser le flux des biens et des personnes transitant par le point de passage d’El Guerguarat, les réactions internationales n’ont cessé de fuser de toutes parts.

Nombreuses sont les voix qui se sont élevées pour à la fois condamner et dénoncer les provocations auxquelles s’adonnent à répétition les miliciens du « polisario » à El Guerguarat, que pour soutenir l’intervention légitime du Maroc face à ces agissements graves et inacceptables qui menacent la paix et la stabilité à ses frontières avec la Mauritanie.

Après les multiples réactions de soutien au Maroc qui se sont succédées depuis les différentes capitales arabes et africaines, ainsi qu’européennes à la suite de l’intervention pacifique marocaine à El Guerguarat, plusieurs pays et organisations internationales se sont joints à cet élan de solidarité avec le Royaume, à l’instar du Brésil et du Chili.

La dernière réaction en date ne remonte pas plus tard qu’à hier soir, lorsque la Commission permanente de la politique étrangère, de la souveraineté et de l’intégration à l’Assemblée nationale du Venezuela a exprimé son soutien au Maroc pour son intervention pacifique visant à mettre fin au blocage, par les milices du « polisario », du poste frontière d’El Guerguarat.

Dans un communiqué signé par son président, Armando Armas, la Commission a souligné que l’intervention marocaine a été menée dans le parfait respect de la légalité internationale et des résolutions onusiennes, ajoutant qu’elle suit avec préoccupation les graves provocations menées par les milices du « polisario » à El Guerguarat, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et des appels du secrétaire général des Nations Unies et de la communauté internationale au « polisario » pour retirer ses milices de la zone tampon.

Dans la continuité de cet élan de soutien international, le gouvernement brésilien a indiqué suivre avec inquiétude l’évolution des événements dans la zone tampon, notant que dans l’intérêt de la paix et de la prospérité de la région, le Brésil espère que le trafic et les flux commerciaux au niveau du poste-frontière d’El Guerguarat seront garantis sans entraves.

« En réitérant son soutien au processus en cours au sein des Nations Unies en vue d’une solution juste et mutuellement acceptable, le gouvernement brésilien rejette le recours à la violence et appelle au respect du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 », a écrit le ministère brésilien des Relations extérieures dans un communiqué.

Au Chili, le président de la Chambre des députés, Diego Paulson Kehr, ainsi que plusieurs autres présidents et membres de cette institution ont fait part de leur soutien au Maroc suite à l’intervention « pacifique et réussie » menée par les FAR pour mettre fin au blocage du passage d’El Guerguarat.

Dans une lettre adressée au président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, plusieurs députés chiliens se sont dits préoccupés par les agissements des milices du « polisario » et ont condamné leurs dernières provocations dans la région d’El Guerguarat entre le Maroc et la Mauritanie, qui menacent gravement le cessez-le-feu et la paix régionale.

En Europe, l’Observatoire des droits de l’Homme de Catalogne a indiqué que comme chaque pays souverain, le Maroc a défendu son « unité territoriale » en mettant fin aux provocations des milices du « polisario » qui bloquaient le passage d’El Guerguarat.

Les milices du « polisario » qui se sont introduites dans la zone d’El Guerguarat depuis le 21 octobre dernier, perpétraient des actes de « provocations et de menaces en violation du droit national et international », a affirmé le président de l’Observatoire, Ricard Checa dans une déclaration à la MAP, assurant que cette situation « mettait en danger la population locale et les échanges commerciaux ».

« Indépendamment des idéologies politiques, le rôle des forces de l’État de chaque pays, et dans ce cas du Maroc, est de défendre l’unité territoriale face à une attaque ou une menace », a-t-il relevé.

La tentative de bloquer la libre circulation des personnes et des biens dans la zone d’El Guerguarat entre le Maroc et la Mauritanie est « inacceptable », a-t-il martelé, précisant que « le Maroc s’est défendu, après des semaines de retenue et de sagesse, contre une provocation qui n’avait pour but que de faire du mal ».

Pour sa part, le député européen Tomas Zdechovský a souligné que l’intervention du Maroc en vue de rétablir la libre circulation à El Guerguarat a été conforme à la légalité internationale, en particulier aux résolutions 2285 (2016) et 2351 (2017) du Conseil de sécurité de l’ONU dans le but d’aider la MINURSO à accomplir sa mission d’observation du cessez-le-feu et rétablir le libre trafic international des biens et des personnes.

Dans une déclaration à la MAP, l’eurodéputé tchèque a salué l’attachement du Maroc au cessez-le-feu, estimant que « le mouvement fluide et pacifique à travers El Guerguarat a un impact significatif sur toute la région du Maghreb et du Sahel, qui est une région d’importance stratégique pour l’Union européenne ».

De son côté, la présidente du groupe d’amitié Pologne-Maroc au Sénat, Joanna Sekula, a salué le rétablissement de la circulation civile et commerciale à El Guerguarat.

Dans une lettre adressée à l’Ambassadeur du Maroc en Pologne, Mme Sekula a salué « le rétablissement du trafic civil et commercial dans la zone tampon d’El Guerguarat qui permet de garantir le principe fondamental de la libre circulation des personnes et des biens ».

Mme Sekula a en outre affirmé que « sur la scène internationale, le Royaume a pu démontrer à plusieurs reprises son rôle essentiel dans la région et au-delà, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme mais aussi sur des sujets diplomatiques comme par exemple en Libye, où la contribution active du Maroc en faveur d’un dialogue inter-libyen a été très utile ».

Le bureau de l’Internationale libérale (IL), dont le siège est basé à Londres, a condamné la violation par le polisario de l’accord de cessez-le-feu et les appels belliqueux des séparatistes contre le Maroc.

Dans une déclaration publiée sur son site, le bureau de l’IL a exprimé sa « préoccupation face aux récents développements dans la zone frontalière d’El Guerguarat », condamnant « les appels à la violence du polisario et son choix de risquer un conflit avec le Royaume du Maroc ».

Le bureau de l’IL condamne « également la violation de l’accord de cessez-le-feu par le polisario qui constitue une violation flagrante du droit international et un acte de banditisme dans la zone frontalière ».

« Compte tenu de l’importance stratégique pour la stabilité, la sécurité et la prospérité des régions du Maghreb et du Sahel, l’obstruction à la circulation des personnes et des biens à travers la frontière maroco-mauritanienne compromet le développement économique et affaiblit les efforts visant à améliorer les normes des droits de l’homme », estime l’organisation libérale.

Pour sa part, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a affirmé son appui aux mesures prises par le « Royaume du Maroc pour sécuriser le flux des biens et des personnes au niveau de la zone tampon d’El Guerguarat dans le Sahara marocain ».

Dans un communiqué, l’OCI dit « condamner tout acte menaçant la libre circulation dans cette zone reliant le Maroc et la Mauritanie » et en « appelle à la retenue, à la non-escalade et au respect des résolutions de la légalité internationale ».

M.S. (avec MAP)


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