Politique

Parlement: un chiffre met Yasmina Baddou dans l’embarras

Les résultats d’une étude, concernant les questions orales et écrites posées, sous l’Hémicycle, par les députés pendant le mandat législatif 2011-2016, sont des plus édifiants!

Tafra, Centre de recherche créé à Rabat en 2014, dont la mission est « d’améliorer la compréhension des institutions marocaines », résume son étude en une constatation amère. »Tous les élus de la Nation n’exercent pas leur rôle de contrôle de la même manière et avec la même assiduité ». La messe du Parlement marocain est dite!

Dans un article publié par le Centre Tafra, sous l’intitulé: « Les questions parlementaires: qui les pose et qui y répond? », on apprend ce qui suit.Le député USFPiste de Jerada, El Mokhtar Rachidi, avait soumis au Parlement plus de 5000 questions en cinq ans. Quant à parlementaire istiqlalie de la circonscription Casablanca-Anfa et ex-ministre de la Santé, Yasmina Baddou; elle en a posé combien en cinq ans? Mille, 500, 75 ou 50? Non, elle n’a eu à son « actif » qu’une (1) seule et unique question! Une seule, même chiffre que celui du seul appartement parisien cossu qu’elle avait dit avoir acquis en 1998, au prix modique de 2 millions d’anciens francs français, alors qu’elle était avocat d’affaires. Et pas deux appartements, comme des esprits malveillants l’en avaient accusée. Un seul, hein, comme la seule et unique question de Baddou, en tant que parlementaire du parti de la Balance, en cinq ans sous l’Hémicycle!Ce constat va-t-il « l’embarrasser » outre mesure? Qui sait!

Le parti islamiste, lui, était le plus prolifique et avait posé pas moins de 25000 question. Chiffre qui, selon Tafra, équivaut à la moitié du total des questions de la législature 2011-2016! Le PJD est suivi par le parti de la Rose, dont les députés avaient posé 12000 questions, 25% de la totalité des questions adressées à l’Exécutif. S’agissant du reste des groupes parlementaires, chacun parmi eux n’a guère dépassé le nombre de 5000 questions.


L’étude insiste sur le fait que les députés sont supposés contrôler et évaluer les politiques publiques. Et c’est pour cette raison que la Constitution 2011 a mis à leur disposition tout un arsenal de moyens, dont les questions orales et écrites et des moyens d’information et d’investigation.

Sauf que, constate l’étude, les honorables élus de la Nation n’ont recours qu’aux questions directes au pouvoir exécutif. Ceci, dans l’objectif d’avoir des réponses ponctuelles sur l’une ou l’autre activité gouvernementale, des éclaircissements sur un quelconque point législatif ou à propos de problématiques propres à leurs circonscriptions respectives.

Enfin, une seule séance hebdomadaire est réservée aux questions orales et écrites, rappelle Tafra. Et cela est considéré comme primordial comme prérogatives puisque permettant aux députés d’exercer pleinement leur fonction de contrôle et d’évaluation.

Larbi Alaoui

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